Le Divin ne s'offre qu'à ceux qui s'offrent eux-mêmes à la Divinité.
Sri Aurobindo


Toutes choses sont des déploiements de la connaissance divine.
Vishnou Pourâna, 2.12.39


Toute la vie est un yoga.
Sri Aurobindo, La Synthèse des yogas - I.




samedi 16 janvier 2010

MA SURYANANDA LAKSHMI


QUI ÉTAIT MA SURYANANDA LAKSHMI ?

  


Le "Journal Spirituel" de Mâ est un Enseignement suprême pour celui qui cherche la Vérité, ce qu'Elle a vécu avec les Dieux, les Mères Divines et le Christ, comme "Quelques aspects d'une Sâdhanâ", ce sont ses tous premiers livres.


"Jésus est toujours là et c'est chaque jour Noël pour la conscience qui dispose ses efforts en vue de rencontrer le Seigneur" Mâ Suryananda Lakshmi ,
 "L'Ascension de Jésus Christ" [La naissance de Jésus].


Préface de Madeleine LANGEVIN de l'ouvrage de Mâ Sûryânanda Lakshmî "L'Ascension de Jésus Christ".

"En publiant ses cours et conférences, Mâ Sûryânanda Lakshmî se situe d'emblée dans l'orientation indispensable de nos jours, qui est celle d'un œcuménisme élargi à toutes les grandes religions constituant chacune l'une des facettes différenciées de cette Unité vers laquelle toutes, elles convergent.
En effet, notre temps qui s'efforce, à travers bien des difficultés et des confusions, d'amener une compréhension plus universelle des différentes croyances, a besoin d'une ambassadrice telle que Ma Sûryânanda Lakshmî pour démontrer de manière irréfutable que toutes les religions issues d'une seule tradition ne divergent que dans leurs formes extérieures selon le caractère de l'époque à laquelle elles ont été enseignées. Mais leur essence profonde est la même, quoique souvent déformée ou enfouie sous un amas de raisonnements rationnels et ramenés à l'échelon purement humain.
Et c'est bien de cette clarification des textes qu'il s'agit dans les enseignements de Mâ Sûryânanda Lakshmî. Les purifiant en quelque sorte de la « Lettre qui tue », elle n'en considère que « l'Esprit qui vivifie ». Ses commentaires ne restent pas au ras du sol, mais elle les aborde pour ainsi dire par le haut afin que seule subsiste à cette altitude leur signification transcendante et totale.
Qui est Mâ Sûryânanda Lakshmî ? Rien en vérité ne semblait la destiner à devenir un lien lumineux entre la spiritualité occidentale et orientale et à libérer la foi de ses contraintes dogmatiques. Fille d'un professeur de langue et lettres françaises et d'une mère dont la famille comptait de nombreux missionnaires protestants, épouse d'un docteur en médecine fils et neveu de pasteurs, elle fit des études complètes jusqu'au baccalauréat latin-grec. Mais, en même temps, extrêmement musicienne, elle aborda la carrière de cantatrice et composa de très beaux poèmes mystiques d'une rare élévation et subtilité.
Et c'est sans doute sa nature d'artiste ouverte à l'inspiration qui lui permit, par la suite, de recevoir d'autres intuitions, véritables révélations de nature spirituelle.
Profondément chrétienne, d'une authenticité et sincérité totales, elle fut, dès sa jeunesse, consciente des limites qui l'empêchaient d'émerger dans des régions plus vivantes et plus vraies.
Ce fut Louis Meylan, philosophe vaudois, pressentant en elle cette soif d'absolu, qui lui mit entre les mains l'ouvrage de Vivekânanda sur le Jnâna Yoga. Et, en effet, l'ayant lu, elle eut la certitude que s'était ouverte la porte menant à l'univers de pensée auquel elle aspirait.
A partir de ce moment elle se mit à l'étude des textes hindous, Bhagavad Gîtâ, les écrits de Râmakrishna et Aurobindo Ghose avec lequel elle devait par la suite être en étroite communion et qui lui donna le nom de Sûryânanda Lakshmî, convenant à merveille à sa nature lumineuse; tandis qu'Anandamayee Mâ, un peu plus tard, le fit précéder de Mâ, c'est-à-dire Mère.
Retrouvant en elle les « réminiscences platoniciennes » qui d'emblée lui firent pénétrer le sens profond de ses lectures, un groupe d'amis, pendant la dernière guerre, lui demanda de lire et de commenter pour eux chaque quinzaine la Bhagavad Gîtâ. La pénombre des lampes voilées, favorisant la concentration, donnait à ces rencontres une ambiance particulièrement émouvante et consacrée.
Tout en menant une existence parfaitement chrétienne dont la compréhension se trouvait élargie par l'approfondissement des écrits hindous, elle n'eut jamais aucune opposition intérieure à concilier les deux approches spirituelles. Bien au contraire, ses lectures et études la poussèrent à voir dans la Bible autre chose que des événements et des personnages: « un chemin de l'âme qui monte vers Dieu ». Durant près de trente ans, tout en remplissant avec dévouement ses devoirs d'épouse, de mère, de femme de médecin, de maîtresse du foyer, exemple vivant de la possibilité de mener de front la spiritualité et les exigences pratiques quotidiennes, en secret — car nul dans son entourage ne s'en doutait — elle poursuivit ses recherches religieuses et vécut ses remarquables expériences mystiques publiées en 1963 chez Albin Michel, sous le titre de « Quelques aspects d'une Sâdhanâ ».
Par la suite elle fut amenée à donner un cours à l'Université populaire de Lausanne devant un auditoire enthousiaste et croissant ainsi que des conférences dans les principales villes de France et de Suisse. Ses enseignements attirent un public de plus en plus jeune, fidèle et attentif. Car en ces moments où l'humanité inquiète et tourmentée ne se satisfait plus ni des dogmes, ni des rituels vidés de leur vocation spirituelle, mais souhaite trouver une Réalité supérieure et valable, elle apporte un immense espoir en extrayant des textes anciens une Vérité unique, au-dessus de toute limitation et de toute forme. En confirmant la foi de ceux qui déjà en ont la grâce, elle augmente leur ferveur qu'elle rend plus dépouillée, plus authentique. Et elle éclaire ceux qui cherchent."

Madeleine LANGEVIN



Préface de Jean Herbert de l'ouvrage de Mâ Sûryânanda Lakshmî "Quelques aspects d'une SADHANA".

"Mâ Sûryânanda Lakshmî, de qui j'ai eu l'honneur de présenter une première plaquette (Six mois de visions divines. (Lyon, Derain, Collection « Les Dieux hindous », 1949.) 24 pp.) il y a presque quinze ans, a continué depuis lors le lent et patient travail de sadhana qu'elle avait entrepris sur le mode hindou le plus classique. Vers 1955, son expérience des états d'extase et des visions divines était suffisamment complète pour qu'elle puisse rédiger le texte que nous publions aujourd'hui.
Elle a néanmoins jugé préférable de ne pas le rendre public avant sept ans encore, pour se réserver la possibilité d'en vérifier les affirmations avec une rigueur scientifique pareille à celle d'un savant de laboratoire, attendant que la même vision, la même expérience, se fût maintes fois répétée et ainsi confirmée. Mais elle n'a apporté que d'infimes précisions à ce qu'elle avait écrit à l'époque.
Si Mâ Sûryananda Lakshmi a longuement médité les enseignements donnés par les sages de l'Inde, anciens et modernes, comme l'attestent à la fois les termes sanskrits précis qu'elle emploie, et son style, qui rappelle de façon frappante celui de Shrî Aurobindo, ils ne furent pour elle, conformément à la grande et pure tradition mystique, qu'un point de départ.
Ainsi orientée par eux, elle refit laborieusement elle-même, d'étape en étape, la route qu'ils parcouraient.
Les techniques hindoues de discipline spirituelle auxquelles elle s'est soumise expliquent l'éclairage sous lequel elle a vu le monde des dieux, tant dans le cosmos que dans le cadre microcosmique de l'individu humain, et aussi les possibilités d'évolution qu'elle perçoit pour la conscience humaine. Et cet éclairage particulier explique à son tour la terminologie qu'elle emploie. Cette dernière offre d'ailleurs plusieurs avantages non négligeables qu'à ma connaissance ne permettrait aucun autre vocabulaire : elle impose une minutieuse précision, et en même temps elle permet de respecter l'interpénétration constante des entités et des puissances divines.
Par ailleurs, la vaste formation occidentale de l'auteur, avec les rigueurs mentales, esthétiques et logiques qui en sont indissociables, lui a permis de présenter le résultat de ses expériences de façon aussi peu déroutante que possible pour le lecteur formé à l'école d'Aristote, de saint Thomas et de Descartes.
Le langage qu'elle emploie ne limite d'ailleurs en aucune façon l'universalité des vérités qu'elle a perçues et décrites, et tout mystique authentique peut facilement en surmonter les indiscutables difficultés de traduction, s'il confronte ces vérités avec celles qu'il a perçues lui-même sous l'éclairage offert par sa propre formation, et formulées en conséquence.
Si le chrétien n'a pas l'habitude d'une anatomie et d'une physiologie aussi détaillées de la vie spirituelle, il en reconnaîtra sans peine les grandes lignes, et il puisera, sans doute dans les détails fournis une aide considérable pour préciser, approfondir et développer sa propre expérience mystique.
Quant au psychologue, au psychiatre, au psychanalyste et à tous ceux qui s'occupent de vie intérieure, ils trouveront dans ces pages un document d'une valeur pour eux inégalée jusqu'ici.

JEAN HERBERT.




EXTRAIT du recueil "UNE offrande de nous-même" par Mâ Sûryânanda Lakshmî (Noutte Genton-Sunier).


« Hommes, frères, ayez confiance en vous- mêmes : Dieu est en vous ! » La parole admirable de Swâmi Vivekânanda, le grand disciple de Shri Râmakrishna qui est à l’origine du renouveau de L'Esprit dans le monde entier, au siècle dernier, est la parole que j'adresse à la jeunesse d’aujourd'hui comme d'ailleurs à tous les êtres et à tous les peuples.
« Le royaume de Dieu est au dedans de vous. », affirme également le Christ.
« En avant toujours en avant
Au bout du tunnel il y a la Lumière.
Au bout du combat il y a la Victoire. »
Shrî Aurobindo



Dans la vision, j'ai vu Veda*
et Veda s'est emparé de moi.
C'est pour cela qu'aujourd'hui
je chante
Veda a fermé mes yeux et fait pencher ma tête.
Le monde s'est évanoui
et j'étais ce petit enfant que la lumière a emmailloté,
dormant au sein d'un éblouissement merveilleux.
Veda pense tout ce qui est
et l'univers sort de sa bouche
comme le souffle paisible de l'éternité.
En lui tout est parfait.
L'enfant boit sa beauté,
il aspire dans ses narines
l'air léger de son harmonie :
il respire la perfection de la vie
et il la connaît.
Lorsqu'il rouvre les yeux sur le monde
il se souvient de Veda
et il éprouve encore la joie
dans laquelle toute la création est pure.
Extrait de Les Sentiers de l’Âme
* Connaissance et aussi le Verbe créateur, antérieur à toute manifestation.

Vous êtes d'origine protestante. Comment avez-vous été amenée à vous intéresser à l'Orient? Pourquoi cet intérêt pour l'Orient ?
J'avais vingt ans, mon père venait de mourir ; j'étais allée en Italie pendant l'été pour apprendre le français aux enfants d'une famille et parler moi-même l'italien. Alors que je revenais de ce séjour, est entré dans mon compartiment un grand monsieur et nous avons lié conversation. Ce monsieur était Jean Herbert, le traducteur de Shrî Râmakrishna, de Swâmi Vivekânanda, de Shrî Aurobindo, etc. Bien sûr, nous avons parlé de vie spirituelle, c'est venu tout seul. J'ignorais alors jusqu'à l'existence de la sagesse hindoue. J'avais été élevée dans la religion protestante qui ne me satisfaisait pas ; j'avais lu tous les philosophes possibles, de Platon à Bergson, sans trouver ce que je cherchais. Et Jean Herbert m'a dit qu'il m'enverrait des livres. Quelque temps après je suis allée rendre visite à mon ancien directeur de lycée, l'humaniste Louis Meylan, avec qui je parlais de choses spirituelles. Je lui ai raconté ma rencontre avec Jean Herbert. Il connaissait les livres publiés par celui-ci et m'a prêté le Jnana Yoga de Swâmi Vivekânanda. J'ai lu ce livre et me suis dit: « Voilà ce que je cherche, voilà ce que j'attends ». Plus tard, Jean Herbert m'a envoyé l'Enseignement de Shrî Râmakrishna et je me suis passionnée pour cette lecture. Je n'avais pas beaucoup de temps parce que je faisais encore des études de musique. Mais tous les matins, avant de commencer ma journée, je lisais une ou deux pages de Shrî Râmakrishna. Quand je suis arrivée au chapitre : « Soyez fou de Dieu », je me suis dit : « Je veux moi aussi être folle de Dieu. » Et je l'ai écrit à Jean Herbert qui m'a répondu : « Ne vous inquiétez pas. Du moment que vous le désirez si sincèrement, cela viendra. » Il a continué à m'en­voyer des livres à mesure qu'il les traduisait. La guerre est venue. Il m'a chargée alors d'être son intermédiaire entre l'ashram de Pondichéry et lui, puisque les relations étaient coupées entre les deux pays. J'ai donc reçu pendant la guerre le manuscrit de Shrî Aurobindo : The Secret of the Vedas.
Je l'ai dévoré, et en lisant les hymnes védiques, je me suis reconnue, je me suis sentie une âme sœur avec ces hymnes. Je suis un être védique essentiel­lement ; c'est d'ailleurs pourquoi je suis aussi enfoncée dans la vie terrestre, dans la vie cosmique, et en même temps donnée à Dieu. Parce que les Vedas, c'est cela : la vie terrestre, la vie cosmique qui est divine.

Vous n'avez jamais senti que vous étiez en train de renier le christianisme?
Pas du tout. Cela ne m'inquiétait pas. Je continuais à réciter le Notre Père et je n'ai jamais eu l'impres­sion de m'opposer au Christ en lisant ces textes qui exprimaient la piété, la foi, l'adoration de Dieu. Contrairement à ce qu'on croit, l'Hindou a une notion beaucoup plus intense et juste du Dieu unique que nous les Chrétiens. Il y a des milliers de Dieux en Inde mais tous se ramènent à un seul, l'absolu Brahman, tandis que nous, nous séparons vraiment beaucoup le Père, le Fils et le Saint-Esprit, et la Trinité n'est vraie que pour les saints. C'est sainte Cécile qui a révélé la Trinité au pape Urbain III, c'est elle qui a vécu cette unité des trois. Pour le Chrétien, en général, c'est quand même toujours : Jésus - une personne, le Père - une personne, et puis le Saint-Esprit. Tandis que l'Hindou jette le dieu adoré, la statuette, dans le Gange, parce qu'il sait que l'Absolu, la Vérité est au delà. L'Hindou a une notion beaucoup plus réelle et vécue de l'Unité de Dieu, de l'Unité de la vie et de l'Unité de l'Esprit.
Finalement j'ai été amenée à Genève où j'ai eu ma première vision. J'étais allée, malade, consulter un médecin et, marchant dans la ville, j'étais entrée dans une église où je me suis agenouillée en répétant une prière du Christ : « Seigneur, que Ta volonté soit faite et non la mienne. » Tout en étant avec les textes védiques, les textes hindous, je me répétais la prière du Christ : « Seigneur, que Ta volonté soit faite et non la mienne. » Et c'est là que soudain, le coin de l'église où je me trouvais toute seule s'est rempli d'une lumière éclatante. J'ai vu le Christ, j'ai entendu le Christ me dire : « Va jusqu'au bout de ton expérience hindoue, tu me reviendras après ; ton rôle est d'unir l'Orient et l'Occident. » Et la phrase s'est répétée deux fois. Je me trouvais au pied d'une statue de marbre tout à fait anodine de sainte Thérèse d'Avila que je regardais, et cette statue s'est mise à vivre : elle a eu d'abord un visage excessi­vement douloureux, et puis, peu à peu, ce visage s'est illuminé pour s'épanouir dans une sérénité parfaite, une sorte d'Aube radieuse. C'était le Christ. Dehors, le ciel était resté noir, bouché, avec de très gros flocons de neige qui tombaient serrés. C'était ma première expérience. Une lumière étincelante dans un coin sombre d'église et le Christ m'appa­raissant avec un visage d'abord très douloureux et puis ensuite épanoui dans la Paix totale de l'Unité : « Je suis le Christ, ton rôle est d'unir l'Orient et l'Occident. »
Je suis allée chez le médecin, qui a fait les examens nécessaires et le lendemain, avant d'aller reprendre mon train, je suis retournée à l'église. Je me suis agenouillée à nouveau. J'ai de nouveau répété la prière du Christ : « Que Ta volonté soit faite et non la mienne. » Et la vision est revenue. Je ne demandais pas qu'elle revienne. Je demandais à prier et à comprendre un peu ce qui s'était passé la veille. Alors, quand j'ai revu ce visage tellement douloureux, j'ai demandé intérieurement : qui est ce visage ? Et la réponse est venue : « Tu es ce visage. Tu souffriras beaucoup, mais tu t'épanouiras dans la sérénité de la lumière, exactement comme ce visage. » Et la phrase est revenue : « Je suis le Christ, va jusqu'au bout de ton expérience hindoue, tu me reviendras après, ton rôle est d'unir l'Orient et l'Occident. » Autrement dit de démontrer aux hommes que la religion est Une, que la vie spiri­tuelle est Une et qu'il n'y a pas lieu d'opposer un credo à un autre. Ils sont des béquilles, comme dit Mâ Ananda Moyî, qui nous aident à aller jusqu'à un certain niveau. Après quoi il faut les abandonner pour aller plus loin, plus haut, où l'on trouve Dieu. Je suis rentrée chez moi, faible, avec le conseil du médecin : trois mois de repos. Alors, j'ai tout de suite compris que c'était Dieu qui me donnait ces trois mois pour faire un peu le travail que j'avais à faire. Je n'ai pas autrement réfléchi à la parole du Christ, mais je l'ai enfouie dans mon coeur et j'ai attendu sans y toucher. A la maison je n'ai rien raconté. Entre temps, j'avais écrit à Shri Aurobindo pour lui demander s'il acceptait d'être mon maître.
Je suis donc allée dans un petit endroit, Corbeyrier, au-dessus d'Aigle. J'ai donné mon fils à ma mère, il avait un an, et mon mari s'est débrouillé à Vissoie, tout seul. Dès le premier jour j'ai médité durant des heures et des heures. Finalement j'ai médité seize heures par jour, et j'ai su plus tard que c'était le temps de méditation qu'on impose aux Râja yogins, ceux qui recherchent l'accomplissement intérieur, la Voie Royale. Cela commençait le matin, à quatre heures. Je me réveillais avec un mantra sanscrit dans la tête alors que je ne connaissais pas le sanscrit -je savais que c'était Shrî Aurobindo qui me l'en­voyait - et je méditais quatre à cinq heures, immo­bile sur mon lit, toujours très loin de toute conscience humaine. Puis je me levais et tout en M'habillant et en déjeunant je faisais du japa ; je récitais « Mon Seigneur et mon Dieu » ou bien « Aum Shrî Râm », ou une des paroles sanscrites que j'avais reçues. J'ai eu là mes premières visions divines dont j'ai parlé dans mon Journal Spirituel. J'allais me promener et je chantais tout le temps « Hare Krishna » ou « Shrî Râm ». Et les gens que je rencontrais étaient Dieu pour moi, étaient Krishna ; je ne voyais plus que Krishna dans les petits paysans que je rencontrais, avec leurs vaches, sur le chemin. Après le repas, je recommençais à méditer. De là-bas j'ai téléphoné à Jean Herbert pour lui demander de m'envoyer le Râja Yoga de Swâmi Vivekânanda, avec les Aphorismes de Patanjali. J'ai lu ces aphorismes jour après jour, et entre deux lectures je méditais. J'ai ainsi gravi les différents échelons et suis parvenue au nirvikalpa samâdhi au
16 cours de ces trois mois. Pendant tout ce temps je n'ai pas pris un seul médicament et quand je suis rentrée, ma santé était bonne. J'avais acquis la faculté de méditer n'importe où, n'importe quand, n'importe comment. Si bien que je méditais la nuit, je médi­tais en travaillant, je méditais en faisant mes courses, je méditais dans les trains, partout, dans les maga­sins. J'avais acquis la faculté de me concentrer, d'être en Dieu, et de faire ce que j'avais à faire simultanément. Pendant deux ans j'ai vécu en extase, en méditation, en samâdhi tout le temps et tout en faisant mon travail. En vérité c'est Dieu qui l'a fait, ce n'est pas moi. Comme le répètent tous les saints, tous les sages : « C'est Dieu seul qui a tout fait. » Au bout de deux ans cette faculté de méditer tout le temps, partout, a disparu. J'avais eu un autre bébé.
J'ai vécu ainsi pendant dix-sept ans totalement hindoue, rencontrant les Dieux de l'Inde, connais­sant leurs attributs, vivant avec eux, recevant leur enseignement. Et puis un jour, c'était durant l'hiver 1965, nous étions à la montagne avec les enfants, tout près de l'endroit où j'avais eu mes premières visions en 1948. Les enfants étaient partis faire du ski avec leur père, j'étais seule à la maison, et là tout d'un coup, j'ai su que le moment était venu de reprendre la Bible. Je n'avais jamais senti que le Christ était absent de ma vie, au contraire. Et à ce moment-là, je savais que la sagesse de l'Inde et le christianisme étaient devenus en moi un seul et même corps, une seule et même vie. Concrètement. Spirituellement bien sûr. Mais concrètement aussi. Quand j'ai donné plus tard des cours sur le thème : « Foi chrétienne et Spiritualité hindoue », ce titre a un peu choqué au début. Mais depuis vingt-quatre ans qu'il se promène partout, il a fait son chemin et il est devenu comme une articulation de la pensée dans le monde.
Je supposais que ce serait les Évangiles qui m'at­tireraient, mais c'est l'Apocalypse qui s'est imposée. Dans l'année qui suivit, j'ai écrit deux mille cinq cents pages où j'ai expliqué l'Apocalypse mot à mot sans en sauter un seul, du premier chapitre à la fin du vingt-deuxième et ce fut pour moi-même une révélation totale: Le Message immortel de l'Apocalypse ou la Révélation de Dieu en l'homme, n'importe quand, en tout siècle; et c'est aussi le cheminement du yoga. C'est grâce à ma vie hindoue, grâce à mes méditations, mes extases, mes samâdhis, que j'ai pu comprendre la Bible du haut de l'Esprit. J'ai écrit une Exégèse spirituelle de la Bible, et non plus, comme on le fait, une analyse intellectuelle. Dans la Bible, d'un bout à l'autre, que ce soient l'Ancien ou le Nouveau Testament, je ne vois que Dieu à chaque page, à chaque mot. L'Éternel qui vient pour nous instruire. Et mainte­nant, lorsque je parle en public, que de fois l'on me dit: « On n'a jamais entendu la Bible expliquée de cette manière. Vous nous rendez la Bible, vous nous rendez le Christ. » Les Hindous qui m'entendent parler des hymnes védiques me disent : « Vous nous rendez notre vraie sagesse hindoue. » J'ai toujours vécu les choses avant de les lire. Par exemple, le livre Spiritualité hindoue de Jean Herbert, qui est extrêmement important et intéressant, je l'ai lu après coup et j'ai retrouvé là quantité de choses que j'avais vécues. Le symbole de Brahma est l'œuf et je l'ai vu. La vie spirituelle est un fait. C'est pour cela que la vie matérielle est plus proche de l'Esprit que le mental. C'est pourquoi aussi les textes sacrés sont très concrets. La Bible est très concrète, la Bhagavad Gîtâ est très concrète, les hymnes védiques sont très concrets. Le concret est le reflet de l'Esprit sans mensonge. Le mental, lui, est la plaque tournante qui reçoit toutes les indications des trois plans inférieurs de la conscience et de la vie et aussi les informa­tions des plans supérieurs ; il doit les accomplir dans la piété afin que l'être entier puisse monter à Dieu. Le rôle du mental est d'être fidèle à Dieu. L'ego, C'est-à-dire le moi mental, a été créé par Dieu pour être la mémoire des textes, l'étude des textes qui, à un moment donné, se dépassent pour s'élever plus haut et entrer dans l'intuition, puis dans la compré­hension supérieure, le supramental comme dit Shrî Aurobindo et, finalement, dans la contemplation, l'adoration qui est le sommet de l'intelligence. Le sommet de la compréhension, c'est l'adoration. Le mental progresse par l'émerveillement et l'amour. On peut s'émerveiller devant un texte, l’aimer et donc le comprendre. Comme me l'a dit l'une de mes plus anciennes auditrices: « Mâ, quel amour il vous a fallu pour comprendre l'Apocalypse comme vous le faites ! » C'est vrai. Et je m'émerveille à chaque fois. C'est la révélation de Dieu en l'homme. Vous le voyez, tout en parlant, je vous démontre comment le Christianisme et l'Hindouisme étaient mêlés à l'origine en moi et sont devenus vraiment une seule et même vie, une seule et même conscience, un seul et même être, absolument indivisible. Le Christ est la Mère Divine, la puissance créatrice de l'Absolu, la première-née de l'univers qui se met Elle-même dans Sa création et dans les êtres, comme le Christ est le premier-né, le Créateur, qui se met Lui-même dans Sa création. Il dit : « Ma vie est votre vie, mon corps est votre corps. » Le Christ et la Mère divine, c'est exactement la même chose, les deux pôles qui sont Un. Chacun de nous passe par la Mère divine ou par le Christ pour descendre dans l'incarnation, et repasse par eux, par l'amour de Jésus et de la Mère divine, pour remonter dans l'Absolu. Ils sont la porte et Jésus le dit : « Je suis la porte. » Aditi, l'indifférenciée, est la Mère à son sommet, le premier passage qui permet d'entrer dans l'incarna­tion et le dernier passage qui nous réenfante à l'Absolu. Par l'amour du Christ on connaît l'Absolu et par l'amour de la Mère divine aussi. Shrî Râmakrishna et Shrî Aurobindo sont tout à fait semblables, c'est par l'amour de la Mère qu'ils sont arrivés à l'Absolu tous les deux. Or l'amour du Christ, c'est l'amour de la Mère ; une seule et même démarche de la conscience et de la vie ici-bas.
Swâmi Yogananda - que je n'admire pas totalement parce qu'il y a beaucoup trop d'occultisme dans ce qu'il dit - a fait l'analyse des sept plans de la conscience et de la vie suivant les sept lettres de l'Apocalypse. Et il affirme lui aussi que tout est Un. Le mental ne le comprend pas et ne doit pas cher­cher à le comprendre, parce qu'il ne le peut pas. La Vérité c'est l'Unité. Le reste c'est le chemin, le chemin infiniment varié, comme le répètent tous les hymnes védiques. C'est précisément cela que je trouve merveilleux dans les hymnes védiques : l'Unité mais dans la diversité totale et riche ; le mot est toujours employé ... « dans sa riche variété ». Dieu c'est l'homme, c'est l'Absolu, c'est l'Eternel-­Dieu, l'Infini, l'Impersonnel ; et le mental est ce qui permet d'apprendre cela, de retenir et d'étudier les Textes Sacrés, de les « mettre en pratique » humble­ment et de prier avec confiance. Ma Ananda Moyî répète aussi sans cesse : il vous faut lire les Puranas, il vous faut les étudier, il vous faut les comprendre de mieux en mieux - et peu à peu cette pratique, cette piété, ce travail, cette compréhension des textes l'ont que le mental est capable un jour d'être attiré par Dieu. Jésus dit : « J'attirerai tous les hommes à moi. » Le mental est alors assez pur, assez éclairé. Shrî Aurobindo affirme que « la purification est la partie principale du yoga, la plus difficile aussi.» Se laver de tout égoïsme et de tout orgueil, pour être attiré par Dieu qui nous fait naître à la vision de l'Unité, à la vision de la Vérité. C'est un travail qui doit se faire en secret et en silence. Actuellement, on parle beaucoup trop de ces choses-là. Le yoga enseigne pourtant bien ceci : cette vie avec Dieu il ne faut en parler à personne. Quand tu as rencontré Dieu tu dois vivre parmi les hommes « comme un sot, un idiot et un sourd » ; c'est un vieux texte sans­crit, sans âge, qui nous apprend cela. Être et se taire. Dans mon foyer, pendant plus de trente ans, personne n'a su ce que je faisais. Le rayonnement spirituel vient de Dieu. Et il agit en dehors de notre volonté.

Combien de temps avez-vous attendu pour enseigner ?
J'ai eu mes premières visions à vingt-neuf ans, et j'ai commencé à enseigner à cinquante-deux ans soit vingt-trois ans plus tard. Mais ma vie intérieure avait commencé bien avant. Quand j'ai parlé, c'est parce que le Seigneur l'avait décidé. Tous les obstacles sont tombés d'eux-mêmes. Mon livre Quelques aspects d'une Sâdhanâ était sorti en 1963 sous mon nom hindou. Des personnes qui l'avaient lu ont demandé à l'éditeur mon adresse et m'ont priée de venir chez elles pour les enseigner. Tel fut le commencement. Mon beau-père était pasteur, mais un pasteur intelligent et très ouvert avec qui j'ai pu parler de ces choses-là et qui les trouvait admirables. A la fin de sa vie, il était aveugle et lorsqu'à sa demande je lui lisais quelques pages de mon livre, je le vois encore, aveugle avec sa barbe blanche, lever un visage radieux en disant : « Mais, c'est comme dans l’Évangile, c'est comme dans saint Paul. » C'est le seul être avec lequel j'ai un peu parlé, auquel j'ai un peu raconté ce qui m'arrivait et je lui ai demandé : « Si, un jour, je publie, est-ce que tu me permets de le faire sous ton nom ? » Sa réponse fut : «Tout ce que tu voudras. »
C'était un pasteur protestant convaincu du christianisme, mais il s'émerveillait de trouver le même chemin dans ce que j'avais vécu à travers l'hindouisme. La même chose, le même chemin de Dieu.
Dans l’Évangile selon saint Matthieu, au moment du baptême du Christ, lorsque la « voix descend du ciel »,) il est dit : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, dans lequel j'ai mis toute mon affection. » Mais cette traduction n'est pas bonne. Le verbe grec dit tout autre chose : « Celui-ci est mon fils bien-aimé en lequel je suis satisfait, en lequel je suis comblé, donc accompli. » Dans Le livre des morts des Égyptiens, à propos d'Osiris, qui est le Christ aussi, conçu de l'Esprit en la déesse Nouth alors qu'elle s'en allait vers son mariage avec un prince de là-bas, il est dit : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, en lequel je suis satisfait, je suis comblé, je suis accompli. » C'est le même texte, bien traduit. Tout en Haut, c'est totalement évident et simple : tout est Un et tout est Dieu. Il n'y a aucune raison de se disputer, de s'entre-tuer pour des questions de credo alors que chaque religion vient de l'Esprit pour aider les hommes et les conduire jusqu'à Dieu s'ils veulent bien en faire l'effort. Puis, un jour, il faut savoir dépasser la religion, la déposer comme un vêtement qui ne sied plus. Ainsi, je ne suis plus ni chrétienne ni hindoue ; je suis védique. C'est-à-dire le Verbe de Vérité qui Se révèle au monde et qui crée le monde. Cela je le sais et je l'ai senti pendant la guerre quand je lisais les hymnes védiques. Je suis védique, c'est-à-dire à la fois un être incarné, et un être qui n'a jamais eu d'incarnation. Et cela c'est Dieu. C'est Sûrya - le soleil - dans le Mahâbhârata, qui reste dans le ciel et illumine le monde parce que sans cela le monde serait dans la nuit et périrait. Par la puissance de son yoga, Il apparaît devant Kuntî et en même temps Il demeure dans le ciel afin de réveiller le jour. Dieu, c'est Cela : Il est un, Il est unique, Il est immuable et pourtant Il Se met à la portée des hommes, de la vision des hommes, Il parle aux hommes et Il les instruit. Mais Il demeure indivisible. Se disputer à propos de dogmes vient de la subtilité du mental et de son incompréhension. Au chapitre 22 de l'Evangile selon saint Matthieu, Jésus répond aux pharisiens : « Vous êtes dans l'erreur, parce que vous ne comprenez ni les écritures ni la puissance de Dieu. » A mon avis l'Inde, la sagesse de l'Inde nous apporte la possibilité de remonter vers l'Esprit, de comprendre le Christ en Esprit et en Vérité. C'est ma conviction.

Je crois que c'est l'expérience de beaucoup de gens qui à travers l'Inde ont retrouvé leur foi chrétienne.
Oui, ils retrouvent la vraie signification, la vraie nature, la vraie valeur du Christ qui est Dieu. Christ est l'Eternel-Dieu, et, en lui nous sommes tous le Fils unique de Dieu, parce qu'il n'y a qu'une seule création : le Fils né du Père. En Lui sont toute la création et toute l'humanité indivisiblement. Les saints, j'en suis sûre, ont toujours pensé ainsi. Mais on les a souvent mis en prison pour cela. Pensez à sainte Thérèse d'Avila, à saint Jean de la Croix... Les Pharisiens et les Sadducéens ne sont pas des personnes ; ils sont des parties de nous-mêmes, ce plan mental très restreint mais prépondérant qui, cependant, n'est pas en l'homme la faculté la plus importante. Son rôle est d'être au service de l'Esprit. Jésus répète : « Comprenez avec votre cœur ce que vous avez compris avec votre coeur. » Parce que le coeur c'est l'être entier. L'intelligence mentale a un autre rôle, celui de reconnaître, de différencier, de nommer et puis de dépasser tout cela pour retourner à l'Unité; elle ne le peut que si elle est fidèle à Dieu. L'émerveillement et l'amour sont en elle les levains de l'Esprit.
Le chapitre 13 de l'Apocalypse est extraordinaire parce qu'il montre l'infidélité du mental qui donne sa puissance à la bête, celle qui monte de la mer et celle qui monte de la terre ; cette bête qui est l'inconscient et le subconscient. Le mental, l'ego devient Satan, lorsque le moi individuel « donne son autorité à la bête » (Apoc. ch. 13, v. 2) pour qu'elle règne sur les plans inférieurs et sur la vie. Ceci aboutit à la détresse totale, à la disette, à l'impuis­sance. A la fin du chapitre, on ne peut plus rien acheter, ni vendre parce qu'il n'y a plus de monnaie pour acheter ou vendre. C'est ce chapitre-là qui se termine par ces mots extraordinaires : « C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule le nombre de la bête. Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est 666. » Le chiffre de l'imperfec­tion. Alors que 7 est le chiffre de la perfection : 4, la matière + 3, l'esprit. 666 est l'inachevé : les trois premiers plans de la conscience auxquels il manque la mesure de l'Esprit qui sanctifie le tout. Pour les hymnes védiques, il s'agit de la quatrième outre débordante de miel, qui est la surabondance de l'Esprit. Le physique, le vital, le mental et le spiri­tuel dont la Plénitude comporte, pour chacun, les sept degrés de l'ascension totale. C'est tellement merveilleux ! Et c'est tellement clair, tellement précis... Parfois je pose cette question : « Est-ce que vous pensez vraiment que l'Éternel-Dieu a pris la peine de s'adresser à l'homme pour raconter de petites histoires qui vont arriver dans le temps, des guerres ou des malheurs et des souffrances dans l'in­finiment petit de la terre, qui passe ? » Non. Il est venu pour Se faire connaître, pour Se donner, pour Se révéler. Et l'apôtre Jean a écrit aussi clairement que possible ce qu'il avait vécu, reconcevant ses visions - ce qui n'a pas dû être facile. Il les a expri­mées avec des souvenirs de l'Ancien Testament, de Moïse, du chandelier à sept branches etc. La Bible tout entière est une. La Révélation de la Genèse et de l'Ancien Testament devient la plénitude de l'Apocalypse. Lorsque le Christ dit : « Je viens bientôt », Il est l'immédiateté divine qui attend au fond de chacun d'entre nous pour Se révéler quand l'homme veut bien se taire afin d'écouter Dieu. Je n'ai moi-même accompli que deux choses : me taire, me recueillir pour écouter Dieu. J'avais reçu le don de la vision divine comme Kunti. Et j'ai donc vu beaucoup de choses dans l'Invisible, des choses admirables qui se sont révélées vraies et qui m'ont transformée. Tout le monde ne voit pas cela. Les grands yogins, les grands sages de l'Inde, les saints de l'Occident n'ont pas forcément eu de visions, car ce n'est pas indispensable. J'ai eu beaucoup de visions, et je me suis tue pour les écouter, pour les entendre. Ensuite j'ai réappris à lire ma Bible avec mon âme, à la comprendre au travers de ce que j'avais reçu de l'hindouisme, dans le chant des Vedas et la Voix de leurs Dieux. Et puis aussi à la comprendre avec mon expérience de la vie humaine. Tout simplement. Parce que les deux se tiennent, les deux ne font qu'un.[...]


 
BIBLIOGRAPHIE


 Il est possible de commander les ouvrages de Mâ Sûryânanda Lakshmî (livres ou DVD de ses cours ou conférences) auprès de :
  ecclesia-france
  tel: 01 46 68 12 26
 ( Le site ecclesia-france est actuellement en reconstruction)



GENTON-SUNIER Noutte (Mâ Sûryânanda Lakshmî)
Les Sentiers De L'Âme, 1974 - 220p
Six Mois De Visions Divines
Six Poèmes de Sri Aurobindo. Traduits Et Commentés Par Ma Suryananda Lakshmi (Noutte Genton-Sunier),  1985, 126 pages
« Une offrande de soi-même »,Recueil, Ed. Terre du Ciel, 1995


L’Ascension de Jésus-Christ

Conférence - La Méditation - 15 10 1995 Grenoble - Lot de 2 cassettes audio -
Conférence - Légende de Samarou (La) - 20 12 1979 (Lausanne) - Lot de 2 cassettes audio

Conférence "La méditation dans l'action" Paris 18 11 1977 - lot de 2 cassettes audio de 60 min

Foi chrétienne et spiritualité hindoue - La Méditation (version Villebon 26 11 1995) - VHS PAL 2 h
Foi chrétienne et spiritualité hindoue - Le Sacerdoce universel de la vérité - évangile Jean ch. 17

Foi chrétienne et spiritualité hindoue - t. 1

Foi chrétienne et spiritualité hindoue - t. II

Foi chrétienne et spiritualité hindoue t. III - le yoga de la princesse Kuntî (frag. Mahâbhârata)

Journal spirituel

Message immortel de l'Apocalypse (Le) - ou la révélation de Dieu en l'homme - double CD

Notes biographiques - Rencontre avec Noutte Genton-Sunier
Quelques aspects d'une sadhana - Préface de Jean Herbert

Les Sentiers de l'âme

Qui est Dieu? (livre pour enfants)







SITE WEB
http://sites.google.com/site/ecclesiafrance/
 
Un approche de la méditation par Ma Sûryananda Lakshmi


 
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